La 9e armée de Walter Model, dans le nord se trouva presque incapable d'avancer dés le premier jour, n'atteignant aucun des objectifs prévus. Son attaque, visant la ville et la gare de Ponyri, sur un front large de quarante-cinq kilomètres, ayant été correctement anticipée par l'état-major du front central du maréchal Rokossovski, elle se retrouva au milieu de gigantesques champs de mines défensifs, protégés par des tirs d'infanterie et d'artillerie, étant donné que ces mines necessitaitent une protection. Les unités de sapeurs qui travaillèrent à dégager des cheminements, subirent alors de lourdes pertes et ce malgré l'emploi de véhicules télécommandés Galiath. Ces mines provoquèrent de nombreuses pertes de véhicules, par exemple, le 653e Schwere PanzerJaegerAbteilung perdit 37 de ses 49 Ferdinands dans la journée du 5. Même si la plupart de ces pertes n'étaient pas définitives car les véhicules simplement immobilisés pouvaient être réparés, il en résulta un affaiblissement constant des forces participant à l'assaut. Ce dernier s'essoufla très vite, l'avance ne fut que de 5 kilomètres sur un front de 40 le premier jour, 4 le second. À partir du 7 juillet, le front d'attaque fut fortement réduit, avec seulement 15 kilomètres, et passa à 2 kilomètres les deux jours suivants. Mais l'attaque piétina de plus belle et plus jamais une avance supérieure à 2 kilomètres ne fut enregistrée. Le 10 juillet, l'attaque marqua le pas, n'ayant avancé que de douze kilomètres dans le dispositif soviétique et n'ayant qu'à peine entamée la seconde ceinture défensive de celui-ci.
Cette échec a plusieurs causes. Une est ironique : bien que la 9e armée fut la plus faible des deux parties de la pince allemande, l'autre donc étant plus forte, les soviétiques l'avaient par erreur anticipée comme l'attaque principale et avaient déployé leurs forces en conséquence. Autre raison de cet échec, la 13e armée soviétique qui supportait le gros de cet assaut avait fait le choix, contrairement aux unités du flanc sud, de défendre de façon prioritaire la zone tactique, soit les 20 premiers kilomètres dans la profondeur. Ce choix, bien que laissant peu d'unités pour couvrir les lignes de défense suivantes, semble s'être révélé bien plus payant, la défense étant souvent en surnombre sur les points décisifs. Les allemands ayant perdu 300 PzKW III et PzKW IV, une demi-douzaine de Tigres et une cinquantaine de chasseurs de chars, se retrouvent complétement exangues et incapables de pousuivre leur avance. Le 12 juillet, l'Armée rouge déclenche sa contre-offensive, contre les 2e et 9e armée dans le saillant d'Orel. Dépassée en effectifs et en puissance, la Wehrmacht doit évacuer celui-ci rapidement et donc abandonner la face nord du saillant de Koursk, pressée de près par les unités soviétiques. Le ratio global de pertes de ces opérations est toujours en faveur des Allemands mais il est seulement de trois pour cinq, très inférieur aux opérations précédentes et très insuffisant pour compenser la supériorité grandissante de l'Armée rouge. Ajouté au recul territorial et à la perte d'Orel, c'est donc un échec retentissant que subit la Wehrmacht pour la partie nord de l'opération
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