partir de 11 heures du matin le 11 novembre 1918, volées de cloches et sonneries de clairon annoncent la fin des combats sur le front occidental.Ils retentissent après quatre ans de guerre qui ont laissé une France exsangue et 1 500 000 victimes, jeunes pour la plupart.

hommage à tout ces hommes tombés pour la France.

Dés le 23 août 1914, le colonel de l'Armée française, Jean-Baptiste Eugène Estienne, déclare que " la victoire appartiendra dans cette guerre , à celui des deux belligérants qui parviendra le premier à placer un canon de 75 sur un véhicule capable de se mouvoir en tout-terrain "

Au début de l'été 1916, une grande offensive franco-britannique est prévue dans la Somme, entre Arras et l'Oise. Le général Douglas Haig, qui commande les forces britanniques en France prévoie une percée fulgurante des lignes allemandes. Il réquisitionne les 60 premiers chars Tank Mark 1 de disponible.
Le colonel Jean-Baptiste Eugène Estienne, qui ne dispose pas encore de son char Schneider, car il est encore en pleine production, tente de convaincre de général Haig de différer l'emploie de son modèle anglais. Il souhaite en effet que Britanniques et Français inaugurent en même temps cette nouvelle arme sur le champ de bataille afin de bénéficier d'un effet de surprise total. Cependant, Haig ne plie pas et dans le plus grand secret, une 50e de chars Tank Mark 1 traverse la Manche et est acheminée au plus près du champ de bataille de la Somme. Cette unité de char est commandée par le général Ernest Dunlop Swinton.

Le 15 septembre 1916, alors que la bataille de la Somme est commencée depuis le 1er juillet, débute la première bataille d'infanterie appuyée par des chars de combat. Au sud de Bapaume, au nord-est de Flers, 21 chars Tank Mark 1 s'engagent aux côtés des 9 divisions d'infanteries britanniques et des 2 divisions canadiennes qui participent à l'attaque. Il faut dire que sur 49 chars prévues initialement, seuls 32 ont put rejoindre les lignes de départ et uniquement 21 sont parvenue à s'élancer à l'heure H, les autres sont tombés en panne.
Grace à quelques chars qui progressent à la vitesse d'un homme au pas, une division britannique parvient à progresser de plus de 3 km et une division canadienne s'empare du village de Courcelette. La progression dans ces secteurs n'est stoppée que par des bois que les chars ne peuvent pénétrer.

Dans les autres endroits du front, de nombreux chars tombent en panne et d'autres sont immobilisés par les tirs de l'artillerie Allemandes. Après 10 jours de combats, les conclusions sont très mitigées. L'apparition des chars a indéniablement créé un effet de surprise dans les tranchées allemandes. Cependant, il n'a rien apporté de réellement décisif dans le résultat final.
Les causes sont multiples :

- Le champ d'attaque était très vaste, et les chars étaient trop dispersés. Une disposition plus concentrée en certains endroits du front aurait permis de meilleurs résultats ;
- Si les chars ont fait preuve d'une bonne efficacité une fois arrivés aux tranchées ennemis, ils se sont montrés très vulnérable lors de la traversé du no man's land. Trop lent, trop sujet aux pannes, d'une man½uvrabilité trop mauvaise sur un terrain qui n'était pas adapté aux blindés.
- Le secret de l'opération a empêché tout entrainement des fantassins avec ces nouveaux véhicules. Les hommes n'étaient pas du tout préparer et l'effet de surprise causé sur l'ennemi à eu en partie le même effet sur eux.

En 1917, le général français Nivelle, prévoit une offensive au Chemin des Dames, sur le front de la Somme, en Picardie. C'est l'occasion tant attendu pour utiliser pour la première fois, le char Schneider. L'offensive est fixée au 16 avril.
Quelques jours avant le jour J, les engins sont rassemblés au sud-ouest du village de Cuiry-les-Chaudardes, proche de la ligne de front.
Le 16, 128 chars divisés en 2 groupes s'élancent aux côtés des fantassins
Dés le début de l'action, plusieurs chars s'enlisent ou tombent en panne. Les autres poursuivent leur progression sous l'artillerie Allemande. Trop peu maniables et trop vulnérables, ils sont nombreux à être touchés avant d'atteindre les tranchées ennemies. Leurs occupants sont brulées vifs.
Le bilan est dramatique, 52 chars ont été touchés par l'artillerie ennemie, dont 35 qui ont pris feu. 21 char sont, soit tombés en panne, soit se sont enlisés et sont restés immobilisés sur le terrain. Sur 720 officiers et hommes d'équipage, 180 ont été tués, blessés ou portés disparus.
Cette attaque se solde donc par un cuisant échec, les chars n'ayant put accomplir que le simple rôle d'accompagner l'infanterie.
Dans les conditions réelles de combat, dont vient d'être engagé le char Schneider, plusieurs défauts sont mis au jour (ou tout du moins, deviennent problématiques) :
- Le blindage ne résiste pas à un certain type de balle allemandes, les balles de type K. Un sur-blindage composé de plaque de 40 mm est donc appliqué par-dessus l'original.
- L'habitacle s'avère peu ventilé et le champ de vision restreint. Se qui rend le char difficile à man½uvrer.
- Les réservoirs à essence placé à l'intérieur de l'habitacle sont très dangereux. C'est en majorité pour cette raison que tant de chars ont prix feu durant l'attaque. Ils sont déplacés à l'extérieur, à l'arrière du char. De plus, une porte d'évacuation est ajoutée sur le côté gauche.
Pour les 70 chars encore en usine, ces améliorations sont réalisées sur la chaine de montage. Pour les chars déjà en service, le travail se fait dans les dépôts. Ces opérations s'achèvent en juillet 1917.
masbi29, Posté le jeudi 10 novembre 2016 15:21
Bel article sur le 11 novembre 1918 ! :)