
ces soldats de l 'ombre bien souvent oublié avec pour seul doctrine la passience , l' ingéniosité , la débrouillardise , et d' un courage à toute épreuve , avec des armes en forme de pinces , de clés , et de tournevis voici leur histoire.
la moitié des Tiger I et II perdus au combat ont dû être sabotés par leurs propres équipages afin de ne pas tomber intacts aux mains de l 'ennemi. cette énorme proportion trouve son origine dans les spécificités de l 'engin : son poids , qui complique à outrance les opérations de récupération, associé à une mécanique fragile. quand ces deux caractéristiques se conjuguent avec une situation tactique défavorable ,la catastrophe est imminente pour la Schwere Panzer-Abteilung.

Lorsque les Panzer VI entrent en service. les penseurs de la Wehrmacht obtienne de les regrouper dans des unités indépendantes pour trois raisons fondamentales. Primo , le Tiger est un blindé coûteux. très difficile à produire, il n' est disponible qu 'en nombre limité , saupoudrer les faible effectifs existants dans l 'ensemble des unités n 'aurait eu aucun véritable impact tactique ;par contre , en les rassemblant dans Abteilungen de 45 engins, ils sont à même de jouer un rôle prépondérant lors d'une tentative de percée. Secundo , les colonnes de Tiger nécessitent des cadences de marche spécifiques plus lentes que la normale.

photo ci-dessus : le semi-chenillé Famo de 18 tonnes est la cheville ouvrière du Bergezug. l' engin se révélera , à l 'usage , insuffisant pour désenliser les chars lourds.
leur présence diminuerait la mobilité de l'ensemble de la formation s'ils y étaient intégrés. la dernière raison , trop souvent occultée, réside dans le fait que les Tiger ont des mécanique délicates et compliquées. pour les entretenir ,il faut des équipes spécialisées disposant d 'un outillage adéquat. la spécificité de la technologie des Tiger implique en effet que leurs réparations ne peuvent être réalisées par les ateliers des autres unités auxquelles leur Abteilungen sont temporairement rattachées ,telles que les Infanterie- Divisionen.

à l ' instar des fauves dont ils ont la charge , les techniciens capables de réparer sont une denrée tout aussi rare, dont il faut user avec parcimonie. en regroupant les Panzer VI au sein de formations homogènes ,les organisateurs mutualisent des ressources précieuses. la nécessité de compétences techniques ciblées et l 'indépendance tactique presque généralisée des Schwere Panzer-Abteilungen engendrent une organisation légèrement différente des service d entretien du matériel: ils sont coordonnés depuis deux échelons plus bas que l'unité traditionnelle ,au niveau du bataillon à la place de celui de la division.

Dans une Panzer-Division classique, les moyens de dépannage et de récupération sont distribués dans deux unités distinctes. le gros des ressources se trouve dans la compagnie atelier ou Panzer-Werkstatt - Kompagne. cette unité reçoit ses ordres directement de l'état-major divisionnaire. ensuite dans chaque Panzer-Régiment se trouve un peloton de maintenance ou Kfz. Instandsetungs-Staffel ( I-Staffel) .à partir de 1944 , il est fort de quatre sous-officiers et de 20 hommes répartis en deux zûge intégrés dans la Stabs-Kompanie. les Schwere Panzer-Abteilungen bénéficient , quand à elles ,de leurs propres Panzer- Werkstatt - Kompanien. ces dernières sont fortes de quatre officiers , 28 cadres subalternes et 110 hommes du rang , le commandant est assisté d ' un ingénieur. il s 'agit d 'un civil - un expert technique - ne disposant pas d 'une autorité directe sur le personnel , en débit du fait qu 'il a l'équivalent d 'un grade superieur.

comme toute compagnie qui se respecte ,l'unité de maintenance associée au bataillon de Panzer VI dispose de son état-major et d' un groupement de train logistique.( photo ci-dessus ) le premier membre de l'état-major " Sergent de Maintenance " joue le rôle de contremaitre. baptisé Werkmeister , il assigne les tâches aux mécaniciens. son but premier est de maintenir les Tiger de son Abteilung dans le plus haut niveau de disponibilité possible. il est accompagné de deux autres spécialistes: l ' armurier et le réparateur radio.la Kompanie comprend deux züge mobiles qui sont chargés d ' intervenir sur place , parfois sous le feu de l'ennemi, pour dépanner les Tiger.

quand l'un d 'entre eux doit être évacué , c' est le Bergezug de récupération qui intervient. il est équipé de six semi-chenillés Famo de 18 tonnes et ,à partir de juillet 1944 , de trois Bergepanther ,( photo ci-dessus ) quand l'arrivée du Tiger II nécessitera des moyens de traction encore plus puissants. l 'organigramme se complète par une équipe dédiée à la réparation des armes, par une autre pour les équipements radio et enfin par un magasin de pièces détachées.au combat ; l ' unité est coupée en deux, une partie de l' effectif tente de réparer sur le terrain ou de tracter les chars en panne vers un atelier fixe à l' arrière constitué par l 'autre moitié des moyen de maintenance.. c ' est l'officier du parc automobile ( kraftfahrparktruppe) qui décide de la réparation de ses équipes entre l ' avant et les positions de l'arrière.

le Kommandeur de la Panzer-Werkstatt-Kompanie à également la responsabilité d'une I Staffel appartenant organiquement à la Stabskompanie. elle compte deux officiers, neuf sous- officiers et 39 spécialistes de tous types. ces deux formations et les équipages de Tiger eux-mêmes forment les chevilles ouvrière destinées à apporter toute l'attention requise aux fragiles engins. typiquement , dans le cas d 'une Kompanie de Tiger, ce peleton dispose de huit , véhicules pour remplir ses tâches au quotidien. trois voitures de liaison du type Kfz 2/40 emportent chacune un sous-officier mécanicien et un chauffeur technicien. souple d' emploi, elles sont dépêchés sur le champ de bataille dès que le besoin s'en fait sentir .deux Leichter Zugkraftwagen 1t Sd Kfz 10 (photo ci-dessus ) transportent la majorité des 13 spécialistes ( un soudeur ,un électricien , neuf mécanos ,et deux chauffeurs)
masbi29, Posté le mercredi 27 décembre 2017 03:52
Dans ma collection, j'ai un bergetiger et un FAMO dépanneuse.