
Pendant la Deuxième Guerre Mondiale, l'utilisation de l'arme blindée est sensiblement différente dans les doctrines de l'armée allemande (Wehrmacht) et de l'armée soviétique.
Pour les allemands, la phase initiale la Blitzkrieg est la rupture rapide du système défensif ennemi en un point précis. Cette rupture est obtenue par une concentration de forces (Schwerpunkt), terrestre (blindés, artillerie, troupes d'élite, parachutistes et autres forces spéciales, ...) et aérienne.
Avant même que la rupture soit complètement obtenue, la phase d'exploitation est engagée. Elle consiste à s'enfoncer le plus rapidement et le plus loin possible dans le dispositif ennemi. L'action est menée par des unités blindées et motorisées et peut être complété par des commandos ou des forces aéroportées sur des points précis (points fortifiés, passage clefs), et, à la demande des troupes au sol, par un appui aérien tactique de soutien-feu (typiquement par bombardement en piqué : dans cette phase l'artillerie est trop en arrière pour pouvoir fournir un appui efficace).
Les forces terrestres à pied suivent et occupent le terrain conquis. Elles assurent le contrôle des voies d'approvisionnement, la défense contre une éventuelle contre-attaque ennemie, et le nettoyage des poches de résistance (ou de fuyards) dépassées par la force blindée. La force blindée elle-même avance le plus loin possible, contournant les obstacles sans chercher à les annihiler systématiquement. L'avance doit se faire par dizaine de km par jour, de façon à rendre impossible le rétablissement d'une nouvelle ligne de résistance par l'ennemi.
Les objectifs principaux sont la rupture du dispositif de communication et de ravitaillement ennemi via la capture ou la destruction de points clefs (fortifications, carrefours routiers ou ferroviaires, ponts, dépots de ravitaillement) et de centres de commandement.
Une fois la phase de rupture passée, l'opération peut devenir un encerclement à l'échelle opérationnelle (de l'ordre de plus de 100km, et pouvant contenir une armée ennemie en entier). Les vastes poches ainsi formées sont réduites ultérieurement par des moyens plus traditionnels (infanterie, artillerie).
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